Université du Québec à Trois-Rivières

Méthodologies de fabrication de papier bioactif

Tarik Jabrane a soutenu sa thèse en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques

Le blogue d’information En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques de Tarik Jabrane, intitulée «Méthodologies de fabrication de papier bioactif».

De gauche à droite : M. Dominic Rochefort, M. François Brouillette, M. Patrice Mangin, M. Tarik Jabrane, M. Martin Dubé et Mme Hélène-Marie Thérien.

De gauche à droite : M. Dominic Rochefort, M. François Brouillette, M. Patrice Mangin, M. Tarik Jabrane, M. Martin Dubé et Mme Hélène-Marie Thérien.

Un papier bioactif est un papier pouvant soit détecter, capturer ou détruire les agents pathogènes. Le développement de papiers bioactifs est une voie de renouvellement attrayante pour l’industrie papetière pour autant que celui-ci puisse être produit économiquement en grandes quantités.  La thèse propose des réponses scientifiques et technologiques aux défis de coût, de qualité et de rapidité de fabrication industrielle de papier bioactif : elle démontre la faisabilité de fabrication de tels papiers.  L’approche suivie a été d’intégrer des agents bioactifs, soit des enzymes ou des bactériophages, post-fabrication du papier (lors de la transformation) dans le but de lui ajouter la fonction de bioactivité.

Nos travaux montrent que, nonobstant le fait que les biomolécules soient considérées comme fragiles, les enzymes et les bactériophages résistent aux contraintes de cisaillement rencontrées lors des procédés industriels d’impression et de couchage du papier.  Si les bactériophages sont partiellement désactivés lors du séchage du papier bioactif, toute ré-humidification du papier, par exemple par les aliments emballés, permet de récupérer tout ou partie de la bioactivité. La bioactivité est améliorée lorsque les bactériophages sont immobilisés en surface, et non dans la masse, du papier de manière orientée afin d’assurer une efficacité maximale du papier bioactif.  Finalement, la protection des bactériophages par une couche de gélatine permet d’étendre considérablement la durée fonctionnelle des papiers bioactifs.  La thèse donne aussi les conditions de vitesse, de pression et de composition des «encres bioactives» permettant de fabriquer de tels papiers.  La thèse constitue donc un document de base dans le domaine de la production industrielle de papiers bioactifs : i.e. en grands volumes.

Mentionnons que M. Jabrane a obtenu la mention «Excellent» lors de la soutenance de sa thèse.

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Thèse de doctorat en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques soutenue le 17 décembre 2014

Jury d’évaluation

M. Patrice Mangin, Ph. D., directeur de recherche
Professeur, Département de génie chimique
Université du Québec à Trois-Rivières

M. François Brouillette, Ph. D., président du jury
Professeur, Département de chimie, biochimie et physique
Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Hélène-Marie Thérien, Ph. D., évaluatrice
Professeure retraitée, Département de biologie médicale
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Martin Dubé, Ph. D., évaluateur externe
Professeur, Cégep de Trois-Rivières
Auxiliaire de recherche, Université du Québec à Trois-Rivières

 M. Dominic Rochefort, Ph. D., évaluateur externe
Professeur agrégé, Département de chimie
Université de Montréal