Université du Québec à Trois-Rivières

L’artiste Ahad Moslemi remporte la 28e bourse Gilles-Verville

Pour la 28e année, le Syndicat du personnel professionnel de l’Université du Québec à Trois-Rivières (SPP-UQTR) a remis la bourse Gilles-Verville à un artiste émergent, dont l’œuvre a été choisie par un jury à l’issue d’un concours auquel ont participé neuf étudiants de la section des arts du Département de philosophie et des arts. Le jury, composé de membres du personnel professionnel de l’UQTR, a ainsi reconnu le travail artistique d’Ahad Moslemi à travers la suite de cinq tableaux intitulée Dernière facette. Le jeune artiste a ainsi remporté la bourse de 1000$, qui lui a été remise par la présidente du jury, Dominique Mailhot, lors d’une cérémonie tenue à la Galerie d’art du Parc située au centre-ville de Trois-Rivières, le 28 avril dernier.

Ahad Moslemi, récipiendaire de la bourse Gilles-Verville d’une valeur de 1000$ pour Dernière facette, et Dominique Mailhot, présidente du jury. Photo : SPP-UQTR

Ahad Moslemi, récipiendaire de la bourse Gilles-Verville d’une valeur de 1000$ pour Dernière facette, et Dominique Mailhot, présidente du jury. Photo : SPP-UQTR

Dernière facette est une œuvre composée de cinq acryliques sur toiles, exécutées sans compromis, représentant un voyage à travers les souvenirs fictifs de l’artiste, qu’il a ensuite transposés en images abstraites. «Les membres du jury ont eu bien de la difficulté à détacher leur regard de cette rencontre intrigante et déstabilisante, emplissant la pièce de toutes sortes d’émotions. L’intention de l’artiste est transmise par des jeux de couleurs rigoureusement réussis transmettant sur toile une technique fascinante et empreinte de souvenirs», affirmait Dominique Mailhot dans son allocution lors de la remise de la bourse.

Outre la bourse de 1000$, le finissant verra sa création artistique intégrée à la collection d’œuvres d’art de l’UQTR.

Dernière facette, d'Ahad Moslemi

Dernière facette, d’Ahad Moslemi

Mentions

En plus de cette bourse, les représentants du SPP-UQTR ont attribué deux autres prix. Ainsi, Cynthia Lessard a obtenu 300$ pour son œuvre Être, sans exister vraiment, qui prend la forme de deux toiles de coton brut sur lesquelles l’artistes a peint à l’acrylique deux protagonistes et a également ajouté de la broderie. S’inscrivant dans la tendance d’épurer pour maximiser l’impact sur objet, l’artiste a voulu isoler le modèle en le plaçant dans un environnement décontextualisé afin de permettre au récepteur de prendre pleinement connaissance de son propos: «Ce sont ces gens normaux, qui nous entourent et que l’on ne voit pas, mais qui, lorsqu’on leur porte attention, peuvent s’avérer extraordinaires.»

Cynthia Lessard (à gauche) a reçu du SPP-UQTR un montant de 300 $ pour son œuvre Être, sans exister vraiment. Sur la photo, elle est accompagnée par Dominique Mailhot, présidente du jury. Photo : SPP-UQTR

Cynthia Lessard (à gauche) a reçu du SPP-UQTR un montant de 300$ pour son œuvre Être, sans exister vraiment. Sur la photo, elle est accompagnée par Dominique Mailhot, présidente du jury. Photo: SPP-UQTR

Être, sans exister vraiment, de Cynthia Lessard

Être, sans exister vraiment, de Cynthia Lessard.

Pour sa part, Jenny Beauchemin a reçu 200$ pour son œuvre composée de 15 sérigraphies sur bois intitulée Aschématie, qui aborde le thème de l’identité physique en lien avec le concept de personnalité de l’individu. Le traitement de l’image et les détails propres à chaque panneau ont captivé le jury. Pour l’artiste, «Aschématie propose un déphasage entre l’image vue et l’image sentie. Le terme lui-même définit un trouble de la perception du corps et de la place qu’il occupe dans l’espace, mais aussi dans sa propre réalité. On assiste alors à une perte identitaire, une dégradation de l’image, une altération du  »moi ».»

Jenny Beauchemin (à gauche) s’est méritée la troisième position à la bourse Gilles-Verville, soit un montant de 200 $. Sur la photo, elle est en compagnie de Dominique Mailhot, présidente du jury. Photo : SPP-UQTR

Jenny Beauchemin (à gauche) a remporté la troisième position à la bourse Gilles-Verville, soit un montant de 200$. Sur la photo, elle est en compagnie de Dominique Mailhot, présidente du jury. Photo: SPP-UQTR

Aschématie, de Jenny Beauchemin

Aschématie, de Jenny Beauchemin.

Bourse Gilles-Verville

Rappelons que la bourse Gilles-Verville a été instituée à la mémoire d’un professionnel de l’UQTR décédé au début des années 1980. Cette bourse-achat est attribuée annuellement à un étudiant en arts, dont l’œuvre devient la propriété de l’UQTR. On trouve plusieurs de ces œuvres dans différents locaux du campus trifluvien. À ce jour, ce sont plus de 28 000$ qui ont été attribués en bourses à des étudiants en arts de l’Université.

Le jury, présidé par Dominique Mailhot, était composé de Marc Bernier, Véronique Myre et Pierre Pinsonnault. Les membres du jury étaient également appuyés par le professeur retraité de l’UQTR, Gilles Désaulniers.

Autres prix

Ce fut également l’occasion pour la section des arts du Département de philosophie et des arts de l’UQTR de remettre trois prix pour couronner le cheminement d’étudiants inscrits dans les programmes de baccalauréat reliés aux arts et à son enseignement. Ainsi, Caroline Champoux a remporté le Prix excellence en arts visuels. Deux autres prix ont également été octroyés à des finissantes au baccalauréat en enseignement des arts, soit Marie-Hélène Laverdure (Prix excellence en enseignement des arts) et Kim Dumaine (Prix engagement en enseignement des arts).

Mentionnons aussi la présence d’intervenants régionaux du monde des arts, qui en ont profité pour encourager la relève artistique. L’Atelier Silex a remis son prix à Samuel Leclerc, qui s’est également mérité, pour son œuvre Ombre sur la ville, le prix offert par le Centre Atoll art actuel de Victoriaville. Pour sa part, l’Atelier Presse-Papier a choisi de primer deux œuvres, soit celles de Cynthia Lessard et d’Ahad Moslemi. L’Association L’œil Tactile a remis son prix à Caroline Champoux pour son œuvre Temps immergé. Enfin, le Musée de la Performance a offert son prix, qui s’adresse à tous les étudiants des programmes en arts (et non seulement aux finissants), à Emmanuelle Hoarau pour la réalisation d’une œuvre performative distinguée.