Université du Québec à Trois-Rivières

On en connaît davantage sur les freins à la croissance des entrepreneurs en Mauricie

– Dévoilement des résultats de deux études portant sur les obstacles à la croissance des entreprises en Mauricie

L’environnement d’affaires et le soutien, les ressources financières, le manque de main-d’oeuvre qualifiée et le facteur temps sont les principaux freins à la croissance pour les entrepreneurs en Mauricie, selon les résultats de deux études dévoilées le 17 mai par la SADC Centre-de-la-Mauricie et Femmessor-Mauricie. La première étude a été menée en collaboration avec l’Institut de recherche sur les PME (INRPME) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Elle a été suivie d’une étude réalisée par la SADC Centre-de-la-Mauricie et Femmessor-Mauricie, qui a permis de consulter en groupes de discussion des entrepreneurs de partout en Mauricie. Elles ont été réalisées dans le cadre du projet Objectif croissance pour femmes entrepreneures, mené conjointement par les deux organisations.

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Étienne St-Jean, professeur titulaire de la Chaire de recherche UQTR sur la carrière entrepreneuriale, membre de l’Institut de recherche sur les PME de l’UQTR, Véronique Dargis, directrice régionale Femmessor-Mauricie, Sylvie Lavergne, directrice du développement et des communications, SADC Centre-de-la-Mauricie et Véronique Perron, chargée de projet, SADC Centre-de-la-Mauricie.

Vidéo du dévoilement des études portant sur les différences entre les hommes et les femmes à propos de la croissance de leur PME

DEUX ÉTUDES, UN SEUL OBJECTIF

L’objectif de ce projet: mieux comprendre les défis et enjeux liés à la croissance des entreprises pour pouvoir bonifier les mesures de soutien, d’accompagnement et de financement offertes aux entreprises en Mauricie, et plus spécifiquement aux entrepreneures.

Dans un premier temps, une étude quantitative, par le biais d’un questionnaire en ligne auprès de 285 entrepreneurs a été menée à l’automne 2015 par Étienne St-Jean, professeur de management, titulaire de la Chaire de recherche UQTR sur la carrière entrepreneuriale et membre de l’Institut de recherche sur les PME (INRPME) et Claudia Pelletier, professeure en marketing et systèmes d’information à l’UQTR, pour relever les obstacles à la croissance en Mauricie.

Dans un deuxième temps, des groupes de discussion ont été organisés à l’hiver 2016 par Véronique Perron, chargée de projet à la SADC Centre-de-la-Mauricie et Femmessor-Mauricie, afin d’obtenir des résultats qualitatifs. Cet exercice visait à apporter un éclairage supplémentaire et des explications complémentaires aux constats ressortis dans l’étude quantitative. À noter qu’une analyse comparative entre les sexes a été effectuée dans les deux études afin de relever les spécificités pour les hommes et les femmes, le cas échéant.

Bien que le nombre de femmes en affaires est en constante progression, les deux études ont permis notamment de constater que les entreprises détenues par les femmes vont croître un peu plus lentement que celles détenues par les hommes et que les femmes auraient besoin davantage d’accompagnement à la croissance.

PLAN D’ACTION RÉGIONAL À VENIR

Les faits saillants des deux études régionales ont été présentés dans le cadre d’une journée de réflexion, le 13 avril dernier, à l’Auberge Gouverneur de Shawinigan qui a permis de regrouper 97 participants (intervenants, élus, représentants d’institutions financières et entrepreneurs – dont plus de 30 entrepreneures). Cette journée visait à partager les faits saillants des deux études et à identifier des pistes de solution et d’actions à mettre en pratique dans les organisations de la Mauricie, en fonction des constats dévoilés.

Pour faire suite à cet événement, un plan d’action régional sera réalisé par la SADC, Femmessor-Mauricie et leurs partenaires membres du comité aviseur. Le but sera de mobiliser ensuite les organisations de la Mauricie afin qu’elles contribuent à la mise en oeuvre de ce plan d’action dans le but de mieux soutenir les entrepreneurs, et plus spécifiquement les femmes et ainsi, favoriser leurs projets de croissance. Véronique Perron aura dans les prochains mois comme tâche principale d’accompagner et de soutenir la mobilisation de chacun des territoires dans la mise en oeuvre des actions proposées.

Malgré les nombreux facteurs identifiés dans les deux études, la SADC Centre-de-la-Mauricie et Femmessor-Mauricie devront se concentrer sur des enjeux qui touchent plus spécifiquement les pratiques institutionnelles. L’objectif étant d’aplanir différentes barrières reliées à certaines pratiques des institutions et organismes offrant du financement, de l’accompagnement et du soutien aux entreprises ou de bonifier leur offre de services, et ce, afin de diversifier et d’élargir les débouchés économiques et d’affaires des femmes de la région. Par exemple, il pourrait s’agir d’offrir de l’accompagnement au niveau de l’utilisation des technologies, d’améliorer l’accès à du financement à la croissance ou de mettre en place du mentorat (coaching) ciblé sur le développement d’affaires et l’innovation.

D’une durée de 30 mois, le projet Objectif croissance pour femmes entrepreneures est financé dans le cadre du Programme de promotion de la femme de Condition féminine Canada.

Les rapports complets sont disponibles sur le site de la SADC Centre-de-la-Mauricie dans la section du projet Objectif croissance pour femmes entrepreneures.