Semaine québécoise des personnes handicapées
Malgré des handicaps physiques ou des troubles neurologiques, de plus en plus d’étudiants osent entamer des études universitaires. Pour ces personnes courageuses dont la route vers l’obtention du diplôme est parsemée d’embûches, de moments de découragement et de remises en questions, il existe de précieuses ressources pour les accompagner vers la réussite.
À l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), 486 étudiants ont fait appel au Service de soutien aux étudiants en situation de handicap durant l’année 2015-2016. Il s’agit d’une hausse de 26% par rapport à l’année précédente et d’un impressionnant 1372% par rapport à 2009-2010.
Étudiante au baccalauréat en communication sociale, Jessyca Marchand fait partie de ces étudiants qui ont recours au Service de soutien aux étudiants en situation de handicap de l’UQTR. Âgée de 23 ans, elle vient de compléter sa deuxième année et rêve de devenir journaliste sportive. Elle adore le hockey, le football, le tennis et se promet de ne rien manquer des prochains Jeux olympiques de Rio. Atteinte de la maladie de l’ostéogenèse imparfaite (os de verre), elle ne peut toutefois pas s’adonner à la pratique des sports qu’elle adore. En fait, le simple fait d’ouvrir une porte trop lourde ou d’écrire longtemps peut lui occasionner une autre fracture du bras ou du poignet, elle qui compte plus de 270 fractures à son dossier médical.
«Avec ma condition physique, j’ai besoin de certaines mesures accommodantes pour réussir mon parcours scolaire et réaliser mon rêve. Je suis déjà très fière de m’être rendue là où je suis, car peu de gens auraient prédit que j’irais un jour à l’université. Maintenant, j’ai un objectif clair et le soutien de l’UQTR me permet de foncer dans la vie», témoigne Jessyca.
Utilisation d’un ordinateur en classe pour la prise de notes, horaires prolongés pour les examens, adaptation des locaux, voilà quelques exemples des mesures mises en place par l’UQTR pour faciliter la vie de la jeune femme de 23 ans.
«Dès mon arrivée à l’université, une personne est venue faire une visite des lieux avec moi afin de s’assurer que je pouvais avoir accès facilement aux locaux. Il a fallu faire certaines modifications et les gens de l’UQTR ont été très compréhensifs et aidants. Grâce au soutien qui m’est apporté, je peux vivre une vie à mon image, celle d’une fille autonome et fonceuse.»
De petits gestes qui font la différence
Du 1er au 7 juin se déroule la Semaine québécoise des personnes handicapées, afin de sensibiliser les étudiants et les membres du personnel à l’importance d’adopter une attitude positive à l’égard des personnes handicapées. Pour chaque personne vivant avec des limitations, toutes les attentions et les coups de main peuvent faire une grande différence.
«Je suis très chanceuse, car mes professeurs et mes collègues de classe font preuve de beaucoup de compréhension et d’entraide. Parfois, le simple fait de tenir la porte, de déplacer un bureau ou de m’accompagner dans un déplacement peut m’éviter une blessure et beaucoup de stress. Je n’hésite pas à demander de l’aide et je crois que tous ceux qui sont dans une situation comme la mienne ne doivent pas se gêner. D’ailleurs, j’invite les gens à être attentifs aux besoins des personnes handicapées et à offrir un petit coup de pouce sans que la personne le demande. C’est tellement apprécié», conclut Jessica.
Dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées, participez au jeu questionnaire en ligne, conçu spécialement par l’Office des personnes handicapées du Québec. Une carte cadeau de 50$ à la COOPSCO sera remise parmi les participants de l’UQTR.