Depuis janvier 2016, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a accueilli une demi-douzaine de doctorants indiens de haut niveau dans le cadre du programme de Bourses canadiennes du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II (BRE). En plus de permettre à ces candidats d’excellence d’approfondir leurs connaissances dans les domaines des sciences biomédicales et des sciences de l’énergie des matériaux, le programme a permis de tisser des liens entre l’UQTR, l’Université de Calcutta et l’Institut indien de technologie (IIT) de Bombay.
Si ces étudiants indiens n’hésitent pas à choisir l’UQTR pour poursuivre leurs études de cycles supérieurs, c’est en grande partie grâce aux chercheurs qui ont su développer des créneaux d’excellence ainsi qu’à la qualité de la formation qui se veut résolument axée sur la pratique. Kiran Todkar, étudiant au doctorat en biologie cellulaire et boursier du Jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, nous explique: «En Inde, l’accès aux laboratoires et à la technologie de pointe est plus limité et la formation est surtout axée sur la théorie. Ici, à l’UQTR on travaille tout de suite dans le concret et je crois que beaucoup d’étudiants internationaux veulent bénéficier de cet aspect.»
Qui plus est, cette collaboration apporte une réelle valeur ajoutée à la recherche. «Ce qui est bien dans ce partenariat, c’est que ce n’est pas seulement un étudiant qui vient faire un séjour, mais il y a un réel apport dû à la complémentarité des expertises avec les universités indiennes. Par exemple, avec IIT, on peut dire que l’UQTR travaille sur le matériau à l’étude tandis que le partenaire travaille sur l’utilisation du matériau, une nuance qui peut paraître simple pour le néophyte, mais qui contribue grandement à la richesse du partenariat», nous explique Jacques Huot, professeur au Département de chimie, biochimie et physique ainsi que chercheur à l’Institut de recherche sur l’hydrogène (IRH).
Afin de favoriser l’intégration des boursiers indiens dans la communauté trifluvienne, des ateliers de conversation en français sont également offerts par l’École internationale de français. «C’est certain que la langue est un gros obstacle au début, mais il y a tellement de support des professeurs et des employés que ça facilite l’intégration. Le fait d’être sur un campus multiculturel fait aussi une grosse différence», indique M. Todkar, qui s’est donné l’objectif de parler couramment français d’ici la fin de ses études.