Mieux connaître notre passé pour mieux comprendre notre présent, en interrogeant notre modernité à partir de ce qui en représente les savoirs fondateurs et les pratiques culturelles constitutives, voilà l’objectif que se donne le Laboratoire sur l’histoire et la pensée modernes (XVIe-XVIIIe siècles). De fait, au cours de la période qui va de la Renaissance aux Révolutions américaine et française, notre monde fait l’expérience de ce que les historiens appellent la première modernité.
Plusieurs événements majeurs en sont l’expression: la découverte des Amériques et l’entrée de l’humanité dans un espace-monde; la formation des États modernes et l’avènement de la science expérimentale; l’affirmation du droit à la jouissance privée et l’essor d’un âge de la critique, que favorise l’invention de l’imprimerie et qu’illustre la création de républiques démocratiques. Or, si l’influence qu’ont exercée ces configurations a été décisive sur notre présent, c’est dans la mesure où elles supposaient de nouvelles modalités de production et de diffusion des connaissances: d’une part, le rôle central de l’imprimé et, d’autre part, une organisation des savoirs fondée sur le dialogue entre les diverses disciplines au sein de ce qui s’appelait alors la République des Lettres.
Le Laboratoire sur l’histoire et la pensée modernes (XVIe-XVIIIe siècles) constitue l’un des pôles du Centre interuniversitaire de recherche sur la première modernité, XVIe-XVIIIe siècles (CIREM 16-18).