Une quinzaine d’experts des domaines de la santé publique, de la maltraitance et de la parentalité se sont déplacés à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) le 21 février dans le cadre du projet Soutenir la transition et l’engagement dans la parentalité chez les adultes ayant vécu de mauvais traitements au cours de leur enfance (STEP), dont la direction scientifique et clinique est assurée par Nicolas Berthelot et Roxanne Lemieux, professeurs au Département des sciences infirmières.
Cette première journée de concertation avait comme objectif d’identifier les interventions les plus pertinentes à mettre en place dans le cadre du programme STEP afin de soutenir de façon optimale les adultes victimes de maltraitance au cours de leur enfance et étant en attente d’un enfant. Deux autres journées de réflexion et de partage d’expertise auront lieu au cours des cinq années du projet.
L’avis de ces experts à certains moments-clés est nécessaire à l’excellence du projet, notamment afin de contribuer à définir les besoins des parents en attente d’un enfant et ayant été exposés à de mauvais traitements au cours de leur enfance, à identifier les limites actuelles dans l’offre de services et finalement, à assurer une continuité, une fluidité et une accessibilité des services offerts aux familles concernées par la maltraitance. «En somme, la constitution de cette table de concertation permettra à l’équipe STEP de concevoir une intervention préventive prénatale vraiment adaptée aux adultes victimes de mauvais traitements au cours de leur enfance», résume Nicolas Berthelot, codirecteur du projet et chercheur au Centre d’études interdisciplinaires sur le développement de l’enfant et la famille (CEIDEF).
Sage-femme à la Maison de naissance de la Rivière du CIUSSS MCQ, Erica Goupil est enchantée de son expérience: «C’est réjouissant de constater que notre expérience sur le terrain est reconnue par le milieu universitaire. Jumeler les savoirs plus pratiques des professionnels aux savoirs plus théoriques des chercheurs constitue assurément un facteur de réussite pour STEP puisque cela permet au projet de garder les deux pieds dans la réalité. À mon sens, cette façon de se concerter mérite d’être valorisée et reproduite dans d’autres contextes; c’est ça l’interdisciplinarité!»
STEP
Rappelons que le projet STEP a obtenu une subvention de 940 832$ de l’Agence de la santé publique du Canada pour concevoir, offrir et évaluer une intervention de groupe novatrice s’adressant aux adultes victimes de mauvais traitements au cours de leur enfance et étant en attente d’un enfant. Le projet mobilise notamment des professionnels de la santé et des services sociaux et des organismes communautaires afin de favoriser des pratiques exemplaires en matière de santé à l’endroit de ces personnes.