Université du Québec à Trois-Rivières

Variabilité et modélisation phénoménologique de la résilience chez des femmes camerounaises confrontées à une forte adversité

– Étienne Kimessoukie Omolomo a soutenu sa thèse en psychologie –

Le blogue d’information En Tête de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présente le résumé de thèse de doctorat en psychologie de M. Étienne Kimessoukie Omolomo, intitulée «Variabilité et modélisation phénoménologique de la résilience chez des femmes camerounaises confrontées à une forte adversité».

Étienne Kimessoukie Omolomo, étudiant. (Photo Annie Brien)

La résilience est une expérience au cours de laquelle une personne transcende l’adversité à laquelle elle est confrontée, maintient, restaure et/ou accède à un mieux-être. Dans les contextes sociaux actuels, les personnes sont de plus en plus confrontées à divers facteurs de risque de troubles psychologiques et la prévalence des problèmes mentaux est, au fil des ans, croissante. La résilience y apparaît, d’une part comme une piste de prévention à travers la promotion des facteurs de protection, et d’autre part comme un moyen additionnel de restauration ou de réadaptation par une mobilisation des facteurs de néo-développement. Cette étude, qui se déroule au Cameroun, pays d’Afrique Centrale, a pour objectif de décrire la variabilité de la résilience chez une population de femmes âgées de 20 à 55 ans et de modéliser ce phénomène en vue d’en accroitre la compréhension.

Les résultats de la première phase quantitative de l’étude (N = 1005), en plus de mettre en évidence trois principaux profils de résilience (faible, modérée et élevé), montrent que la vie associative, la scolarisation et l’accès à l’emploi soutiennent la résilience des femmes camerounaises. La deuxième phase de cette recherche est qualitative et concerne huit cas d’expériences de résilience chez trois femmes. Il ressort cinq principales phases dans le processus de résilience : la perturbation, l’adaptation, la rétroaction, la réorganisation et la transformation de soi. Une démarche phénoménologique auprès de 11 femmes résilientes permet de décrire la structure de l’expérience de résilience. Celle-ci comprend l’adversité, les compétences, les interactions positives, l’intériorité, la force transformative et la transformation de soi. Cette étude aboutit à la construction d’un Modèle Théorique de l’Expérience de Résilience (MoThER).

Soutenance de thèse en psychologie ayant eu lieu le 22 septembre 2016.

De gauche à droite: Michael Cantinotti, UQTR, Michel Tousignant, UQAM Étienne Kimessoukie Omolomo, étudiant, Colette Jourdan-Ionescu, UQTR, et Jean-Marie Miron, UQTR. (Photo Annie Brien)

Membres du jury

Mme Colette Jourdan-Ionescu, Ph. D., directrice de recherche
Professeure, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Michael Cantinotti, Ph. D., président du jury
Professeur, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Jean-Marie Miron, Ph. D., évaluateur interne
Professeur, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Michel Tousignant, Ph. D., évaluateur externe
Professeur associé, Département de psychologie
Université du Québec à Montréal