– Vicky Lafantaisie a soutenu sa thèse en psychoéducation –
Le blogue d’information En Tête de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présente le résumé de thèse de doctorat en psychoéducation de Mme Vicky Lafantaisie, intitulée «Recherche et interventions en négligence: comment expliquer l’exclusion du point de vue des familles dans ces espaces institutionnels».
La présente thèse aborde la question de la considération du point de vue des familles en situation de négligence dans les institutions de la recherche et de la protection de la jeunesse. L’approche d’ethnographie institutionnelle est utilisée pour montrer comment s’organisent, à travers les différentes composantes de ces institutions (les pratiques d’intervention, les textes qui régulent ces pratiques, le champ de recherche en négligence sur lequel elles s’appuient), des relations qui tendent à exclure, la plupart du temps, le point de vue des familles en situation de négligence. Cette démonstration est faite par le biais deux études complémentaires.
Le premier article propose une description détaillée des pratiques de recherche récentes en négligence et met en lumière la façon dont ces pratiques produisent, par la manière dont elles construisent les connaissances, un portrait des situations de négligence dont la perspective des parents est absente. Le deuxième article décrit, en prenant pour point de départ l’expérience d’intervenants et de superviseurs, la manière dont les pratiques d’intervention en protection de la jeunesse sont organisées et régulées, à travers différents textes, dans une approche qui laisse peu d’espace pour la prise en compte du point de vue des familles concernées.
Ensemble, ces pratiques de recherche et d’intervention font que, malgré les efforts sincères et les bonnes intentions, la prise en charge non empathique des familles demeure la norme dans les institutions de la recherche et de la protection de la jeunesse. Considérant les conséquences non négligeables crée par ce type de rapport entre les chercheurs/intervenants et les familles, il apparaît nécessaire de 1) sensibiliser toutes les personnes impliquées (et notamment celles en situation d’autorité) à la pluralité des points de vue et de 2) créer des espaces de dialogue rassemblant les expertises scientifiques, professionnelles et expérientielles pour contribuer à la démocratisation des connaissances et des pratiques.
Thèse de doctorat en psychoéducation soutenue le 16 décembre 2016
Membres du jury
Tristan Milot, Ph. D., directeur de recherche
Professeur, Département de psychoéducation
Université du Québec à Trois-Rivières
Carl Lacharité, Ph. D., codirecteur de recherche
Professeur, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières
Sylvie Hamel, Ph. D., présidente du jury
Professeure, Département de psychoéducation
Université du Québec à Trois-Rivières
Annick St-Amand, Ph. D., évaluatrice interne
Professeur, Département de psychoéducation
Université du Québec à Trois-Rivières
Michel Boutanquoi, Ph. D., évaluateur externe
Maître de conférence
Université de Franche-Comté