Université du Québec à Trois-Rivières

Une première thérapie intensive pour les adultes qui bégaient à la Clinique multidisciplinaire en santé de l’UQTR

Une toute première thérapie intensive de fluidité pour adultes s’est tenue à la Clinique multidisciplinaire en santé (CMS) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), entre le 30 juin et le 9 juillet. Grâce à l’initiative de Marie-Ève Caty, professeure au Département d’orthophonie, en collaboration avec Frédérick Dionne, professeur au Département de psychologie, les participants ont pu bénéficier de la combinaison d’une approche orthophonique et d’une approche psychologique, aujourd’hui reconnue comme une avenue prometteuse pour le traitement clinique du bégaiement.

Marie-Laurence Dubé et Marie-Ève Londeï, stagiaires à la maîtrise en orthophonie à la CMS, en expliquent le programme Camperdown.

Le programme de thérapie intensive, qui s’appuie sur le programme Camperdown et la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT, pour Acceptance and Commitment Therapy), s’est déroulé sur deux fins de semaine de trois jours (vendredi au dimanche) de 9h00 à 16h00, soit les 30 juin, 1 et 2 juillet et les 7, 8, et 9 juillet 2017. Les services ont été offerts par des étudiants-cliniciens des programmes de maîtrise en orthophonie et de doctorat en psychologie, sous la supervision de cliniciens hautement qualifiés. Il s’agit d’une belle collaboration entre la CMS et la Clinique universitaire de services psychologiques (CUSP) de l’UQTR.

Dans le cadre de cette thérapie, les trois participants ont travaillé pour autoévaluer la sévérité de leur bégaiement, apprendre un modèle de parole incompatible avec le bégaiement et parler avec une technique de fluidité de façon la plus naturelle possible. De plus, dans les ateliers sur l’ACT, les participants ont procédé à des expérimentations concrètes, effectué un travail sur leurs pensées et leurs émotions, et déterminé des actions à engager en fonction de valeurs personnelles.

Les participants de cette première édition sont ressortis satisfaits de leur expérience. L’alternance entre les volets psychologique et orthophonique semble avoir été une formule bien appréciée. «L’un ne va pas sans l’autre, ne changez pas ça!», a témoigné l’un des participants.

Les données collectées quant à la faisabilité, la satisfaction et l’efficacité de cette thérapie seront analysées par l’équipe de recherche. Les résultats préliminaires seront diffusés à l’automne.

Le bégaiement: quelques faits

On estime à près de 1% le nombre de personnes qui bégaient activement, mais ce nombre peut varier selon le groupe d’âge. En effet, ce nombre est plus élevé en bas âge, entre 2 et 6 ans, lorsque l’apparition du bégaiement se produit généralement. Le bégaiement peut être associé à une souffrance psychologique considérable (ex.: anxiété, frustration, honte), ce qui peut entraîner les personnes qui bégaient à éviter certaines situations de communication.

Services offerts à l’UQTR

Des thérapies individuelles en orthophonie pour les personnes qui bégaient (enfants et adultes) sont offertes à la CMS et des places sont disponibles pour janvier 2018.

Des consultations en psychologie sont également offertes à la CUSP (www.uqtr.ca/cusp).

Une prochaine édition de thérapie intensive pour adultes qui bégaient aura lieu à l’été 2018. Tous les détails seront disponibles cet hiver, avec un début des inscriptions en mars 2018.

Pour de plus amples renseignements ou pour vous inscrire, il suffit de communiquer avec le personnel de la CMS par courriel (clinique.multisante@uqtr.ca) ou par téléphone (819 376-5190). D’autres informations sont disponibles à www.uqtr.ca/clinique.multisante.