Du 19 au 23 mars 2018, l’UQTR et l’Institut de recherche sur l’hydrogène (IRH) ont eu le privilège de recevoir Amarante Bottger, professeure associée à l’Université de technologie de Delft (UTD) aux Pays-Bas. En collaboration avec le professeur Jacques Huot, l’invitée a pu profiter de son séjour à l’IRH pour faire valoir son expertise auprès des étudiants des programmes de physique et de sciences de l’énergie et des matériaux par le biais de différentes rencontres, discussions, et conférences, ainsi que par plusieurs ateliers.
Fondée en 1842, l’Université de technologie de Delft est la plus ancienne et l’une des plus prestigieuses universités des Pays-Bas. Elle est principalement reconnue mondialement par la qualité de ses chercheurs, de ses équipements et de ses installations à la fine pointe de la technologie, et pour le nombre impressionnant d’étudiants en stage international. En plus de soutenir les instituts de recherche en microélectronique (DIMES) et en transmission de télécommunications (IRCTR), l’UTD soutient l’Institut de recherche sur les métaux des Pays-Bas (NIMR), institut auquel est associée la professeure invitée Amarante Bottger.
L’expertise de la professeure Bottger se concentre principalement sur les membranes métalliques permettant la séparation de gaz d’hydrogène à des fins industrielles. Son intérêt en recherche est l’interaction entre l’hydrogène et les matrices métalliques, en particulier l’étude des processus de diffusion et de solubilité de l’hydrogène, de même que la dégradation de ces membranes métalliques lors des processus d’absorption. Bien que son équipe de recherche étudie ces phénomènes physiques par le biais de simulations et modélisations quantiques, la professeure Bottger est venue transmettre son expérience et ses connaissances dans le domaine de la caractérisation des matériaux par diffraction de rayons X et neutroniques ainsi que par microscopie électronique à balayage (SEM).
L’IRH et le groupe de recherche du professeur Huot s’intéressent au stockage de l’hydrogène (H2) par absorption du H2 dans les sites interstitiels de matrices métalliques formant des hydrures métalliques. La caractérisation et l’analyse des propriétés absorbantes de ces matériaux se font aussi par l’intermédiaire des appareils de diffraction de rayons X et de neutrons ainsi que par SEM.
«C’était une occasion en or que de pouvoir recevoir Mme Bottger comme professeure invitée à l’IRH, car elle a pu aider, guider et démystifier plusieurs questionnements liés au sujet de recherche des étudiants. Son expertise dans le domaine de la diffraction des rayons X nous a grandement aidés dans l’analyse des patrons de diffraction, et sa conférence sur les membranes métalliques a été d’un grand intérêt».
Le point majeur de cette collaboration vient du fait que l’UQTR et l’IRH ont maintenant accès aux équipements et au diffractomètre neutronique de l’UTD par le travail conjoint entre les deux universités. Par exemple, en décembre dernier, Viney Dixit et son professeur Jacques Huot ont mesuré plusieurs échantillons dans les laboratoires de l’UTD et du NIMR.
«La collaboration entre l’IRH et l’UTD représente une opportunité incroyable pour tous les étudiants des programmes de physique et de sciences de l’énergie et des matériaux. Avec l’aide du professeur van Eijck, j’ai pu apprendre le fonctionnement du diffractomètre neutronique et obtenir plusieurs résultats pour ma thèse de doctorat et de futurs articles en rédaction», explique Viney Dixit, étudiante au doctorat sous la supervision du professeur Jacques Huot.
Ce nouveau lien entre l’UQTR et l’UTD représente un atout majeur pour l’IRH, et ouvre la voie à de futures collaborations pour la caractérisation et la simulation de nouveaux types de matériaux fonctionnels. Qui plus est, des discussions sont déjà entamées pour offrir l’opportunité aux étudiants de souscrire à de futurs stages de recherche internationaux dans les laboratoires du NMIR.