L’Avis psychologique

Collaboration de Sylvie Robidoux, psychologue au Service de psychologie des Services aux étudiants

Chaque jour, nous faisons face à des événements qui mettent à l’épreuve notre santé mentale. Nous sommes généralement en mesure de les maîtriser, mais parfois la difficulté est telle que notre équilibre s’en trouve affecté. Si cet état perdure, des problèmes de santé mentale risquent de s’installer, ce qui arrive dans une proportion qui donne à réfléchir. En effet, selon l’Organisation mondiale de la santé, d’ici dix ans, les maladies mentales seront le deuxième problème de santé le plus important. De plus, selon l’Institut de recherche en santé du Canada, un Canadien sur cinq sera touché par la maladie mentale au cours de sa vie.

Mais qu’est-ce au juste que la santé mentale?

La santé mentale représente beaucoup plus que l’absence de maladie mentale.

Le Comité de la santé mentale du Québec (CSMQ) propose la définition suivante:

La santé mentale, est définie comme l’état d’équilibre psychique d’une personne à un moment donné et s’apprécie, entre autres, à l’aide des éléments suivants: le niveau de bien-être subjectif, l’exercice des capacités mentales et la qualité des relations avec le milieu.

La santé mentale est influencée par les conditions de vie (conditions économiques, sociales, culturelles, environnementales et politiques) et les valeurs collectives et individuelles. Ce n’est pas quelque chose de statique, c’est plutôt quelque chose qui fluctue sur un continuum, comme la santé physique.

L’Organisation mondiale de la santé propose une autre définition qui identifie bien les différentes composantes de la santé mentale:

Une personne en bonne santé mentale est capable de s’adapter, à court, moyen ou long terme, aux diverses situations de la vie, faites de joies et de frustrations, de moments heureux et difficiles, de problèmes à résoudre. Elle éprouve un sentiment de bien-être avec elle-même et de plaisir dans ses relations aux autres.

Bref, être en bonne santé mentale c’est:

  • Être capable d’aimer la vie;
  • Réussir à mettre ses aptitudes à profit et à atteindre des objectifs;
  • Nouer et entretenir des relations avec les autres et en éprouver du plaisir;
  • Se sentir suffisamment en confiance pour s’adapter à une situation à laquelle on ne peut rien changer ou pour travailler à la modifier dans la mesure du possible;
  • Développer des stratégies pour faire face au stress;
  • Être capable de demander du soutien à ses proches ou de l’aide lorsqu’on vit des moments difficiles;
  • Découvrir des loisirs qui nous plaisent et trouver du temps pour s’y adonner;
  • Parvenir à établir un équilibre dynamique entre tous les aspects de sa vie: physique, psychologique, économique, spirituel et social.

Si certains facteurs fragilisent la santé mentale d’un individu, tels que la pauvreté, la discrimination, d’autres agissent à titre de facteurs de protection, comme une bonne connaissance de soi et une bonne estime de soi.1

Si la lecture de cet article vous donne le goût d’échanger au sujet de la santé mentale, nous vous invitons à participer à la journée Bell Cause pour la cause qui se tiendra conjointement sur les campus de Trois-Rivières et de Drummondville le 30 janvier 2019. À cette occasion, au campus de Trois-Rivières, vous pourrez vous présenter au kiosque en face du CRMS dans le hall Gilles-Boulet de 9h30 à 15h30 pour prendre un café, discuter, répondre à un quizz, écrire un message sur la santé mentale, prendre des photos. Au campus de Drummondville, le kiosque est dans le corridor du rez-de-chaussée près de l’espace café (1005). Nous vous attendons en grand nombre!

 

  1. Information tirée du site de l’Association canadienne pour la santé mentale et du site Bell cause pour la cause