Collaboration de Sylvie Robidoux, psychologue, et Olivier René, conseiller d’orientation aux Services aux étudiants (SAE)
Chaque jour, nous faisons face à des événements et des expériences de vie qui mettent à l’épreuve notre santé mentale. Généralement, nous sommes en mesure de nous y adapter, mais parfois les difficultés sont telles que notre équilibre mental s’en trouve affecté.
Santé mentale, de quoi parle-t-on?
Il existe un ensemble de définitions et de conceptions liées à la santé mentale. Globalement, la santé mentale fait partie de l’ensemble des composantes reliées à l’état de santé générale d’une personne, comme la santé physique ou la santé sexuelle. Elle réfère aux comportements, aux perceptions, aux façons de penser, de communiquer, d’être en relation et de comprendre ce qui nous entoure.
La santé mentale représente beaucoup plus que l’absence de maladie. C’est plutôt quelque chose de dynamique qui fluctue sur un continuum. Une personne peut être en bonne santé mentale et présenter des signes de fatigue et d’épuisement psychologiques, tout comme une personne peut vivre avec une santé mentale précaire, mais demeurer fonctionnelle. On évalue le plus souvent la santé mentale dans sa dimension problématique, soit lorsqu’il y a un déséquilibre. Si le déséquilibre perdure dans le temps, nous sommes plus à risque de développer des problèmes de santé mentale.
Selon le Comité de la santé mentale du Québec (CSMQ) :
La santé mentale est définie comme l’état d’équilibre psychique d’une personne à un moment donné et s’apprécie, entre autres, à l’aide des éléments suivants : le niveau de bien-être subjectif, l’exercice des capacités mentales et la qualité des relations avec le milieu (CSMQ, 1985).
Au-delà de la conception bien souvent problématique, voire pathologique de la santé mentale, développer et maintenir une bonne santé mentale est possible. Être en bonne santé mentale, correspondrait, en partie, à ces éléments :
- Être capable d’aimer la vie;
- Réussir à mettre ses aptitudes à profit et à atteindre des objectifs;
- Nouer et entretenir des relations avec les autres et en éprouver du plaisir;
- Se sentir suffisamment en confiance pour s’adapter à une situation à laquelle on ne peut rien changer ou pour travailler à la modifier dans la mesure du possible;
- Développer des stratégies pour faire face au stress;
- Être capable de demander du soutien à ses proches ou de l’aide lorsqu’on vit des moments difficiles;
- Découvrir des loisirs qui nous plaisent et trouver du temps pour s’y adonner;
- Parvenir à établir un équilibre dynamique entre tous les aspects de sa vie : physique, psychologique, économique, spirituel et social.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) propose une autre définition qui décrit des éléments liés à une bonne santé mentale :
Une personne en bonne santé mentale est capable de s’adapter, à court, moyen ou long terme, aux diverses situations de la vie, faites de joies et de frustrations, de moments heureux et difficiles, de problèmes à résoudre. Elle éprouve un sentiment de bien-être avec elle-même et de plaisir dans ses relations aux autres (…) (OMS, 2001).
Bien qu’elle entretienne des liens directs avec certaines composantes individuelles comme la personnalité, la perception de soi et des autres ainsi que la capacité à demander de l’aide, la santé mentale est, bien sûr, influencée par les conditions de vie (conditions économiques, sociales, culturelles, environnementales et politiques) et les valeurs collectives et individuelles de la société dans laquelle nous vivons. En effet, si certains déterminants tels que la pauvreté, l’isolement social, la discrimination et la stigmatisation peuvent fragiliser la santé mentale, d’autres comme le sentiment d’appartenance à un groupe ou une communauté, des occasions de participation sociale et des structures sociales qui favorisent l’inclusion agissent à titre de facteurs de protection.
Vous êtes invités à participer à l’activité qui se tiendra conjointement sur les campus de Trois-Rivières et de Drummondville le 29 janvier 2020, de 9 h à 15 h 30, dans le cadre de la Journée Bell Cause pour la cause sous le thème « En santé mentale, tous les gestes comptent ».
Campus de Trois-Rivières : dans le couloir menant au hall Gilles-Boulet près du CRMS (pavillon Albert-Tessier, 1er étage).
Campus de Drummondville : dans le corridor du rez-de-chaussée près de l’espace café (1005).
- Les informations contenues dans cet article ont été tirées du site Bell Cause pour la cause (www.cause.bell.ca), du site Mouvement santé mentale Québec (www.mouvementsmq.ca) et du site Mouvement jeunes et santé mentale (www.mouvementjeunessm.com)