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Le symposium «Tresser nos brins d’expérience pour unir nos connaissances» a permis de riches échanges

Le 14 septembre dernier, un symposium unique a réuni des collègues et des collaborateurs dans le but de partager leurs expériences pédagogiques et leur engagement envers la valorisation des perspectives autochtones.

Julie Rock, Paul Gaudet, Cécile Fonrouge, Anne-Marie Leclerc et Janis Ottawa tressent le foin d’odeur.

Inspiré par le livre de Robin Wall Kimmerer, « Tresser les herbes sacrées : sagesse ancestrale, science et enseignements des plantes, » le thème de la journée s’est articulé autour de l’herbe sacrée, le foin d’odeur (Hierochloe odorata), est un symbole important de la spiritualité autochtone utilisé dans les cérémonies.

L’événement s’est déroulé en cinq temps et a réuni une vingtaine de participants dans la didacthèque de la bibliothèque Roy-Desnommé de l’UQTR. Après une introduction inspirante, l’étudiante au postdoctorat Léa Lefebvre-Radelli a donné une conférence mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les étudiants autochtones et les enseignants du postsecondaire, ainsi que les pratiques pédagogiques pour aborder les réalités autochtones et les sujets sensibles. Si l’objectif de départ était de recueillir les meilleures pratiques pédagogiques et de mieux comprendre les perspectives autochtones au sein de l’UQTR, la journée a offert bien plus. Au-delà des pratiques, les participants ont découvert une véritable capacité à être ensemble de manière authentique, vulnérable, sécuritaire et en humilité.

Le dîner a été un moment spécial, avec Jacques Watso, membre de la communauté Waban-Aki d’Odanak, préparant une soupe Sagamité traditionnelle de sa grand-mère, accompagnée de bannique et de poisson fumé. L’après-midi a été consacrée à deux rondes d’échanges qui ont préparé le terrain pour une mise en commun finale. Des professeurs et des spécialistes de divers départements de l’UQTR, autochtones et allochtones, ont partagé généreusement leurs initiatives, permettant ainsi un véritable tressage des expériences et des visions. Chacun a apporté sa propre perspective, créant ainsi une mosaïque de pratiques pédagogiques et de visions éducatives.

La journée s’est conclue en tressant le foin d’odeur, un geste symbolique qui a enveloppé les réflexions personnelles et collectives dans une douce odeur vanillée. Tout comme le tressage du foin d’odeur représente l’interconnexion entre l’esprit, le corps et l’âme pour les Premières Nations, les participants ont tressé leurs engagements en faveur d’une éducation plus humaine et inclusive.

Ayant précautionneusement invité les intervenantes afin d’entendre des voix allochtones et autochtones, cette journée visait un tressage des expériences et des visions. Les participants ont eu droit à une présentation d’Émilie Hébert-Houle à propos des projets institutionnels de valorisation des perspectives et réalités autochtones, en plus du témoignage poignant de la professeure Julie Roch sur le modèle psychodéveloppemental en milieu scolaire selon sa perspective innue. L’une partant de la tête, l’autre du cœur, l’exemple de ces deux interventions mettaient bien en lumière les façons d’interagir, d’appréhender le contexte scolaire et d’entrer en relation distinctes entre nos nations.

En fin de compte, cette journée de partage et de réflexion a été un grand pas vers une meilleure compréhension des perspectives autochtones et vers des relations plus authentiques et empreintes d’humanité au sein de l’université.