Université du Québec à Trois-Rivières

Budget 2015-2016: Fragilité, résilience et créativité

– Un appel à la mobilisation –

Le conseil d’administration de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a adopté hier notre budget de fonctionnement 2015-2016. Il s’agit d’un budget équilibré, certes, mais cet équilibre est exigeant. La préservation de notre mission requiert donc une action immédiate, impliquant toute la communauté universitaire.

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En effet, en juin 2014, le gouvernement du Québec imposait à notre établissement des compressions budgétaires se chiffrant à 7,4 millions de dollars, soit 4,7% de notre budget. Par la suite, de nouvelles compressions, en août 2014 et en janvier 2015, portaient cet effort à 10 millions de dollars, soit 6,2% du budget. Mais ce n’est pas tout: en mars dernier, dans son budget, le gouvernement demandait aux universités de consentir un nouvel effort, estimé pour l’UQTR à 2,8 millions de dollars. Ainsi, il portait le total des compressions cumulées, sur deux ans, à près de 12,8 millions de dollars, ou 8% de notre budget. Or, cette dernière compression ne peut être considérée dans notre budget 2015-2016 car les crédits budgétaires ne sont pas connus.

Dans ces conditions, pourquoi avoir adopté un budget équilibré? Tout simplement parce que s’il était déficitaire, l’UQTR serait privée de montants importants, dont la subvention dite conditionnelle. Or, ces montants sont même supérieurs au total des compressions dont je viens de faire état. Voilà pourquoi il était de notre devoir, et dans notre plus strict intérêt, d’adopter un budget équilibré.

La situation délicate dans laquelle se trouve l’UQTR, comme d’ailleurs la grande majorité des universités québécoises, est inédite et appelle des solutions imaginatives. Les compressions budgétaires successives imposées par le gouvernement entraîneront assurément des conséquences; nous devons tous en être conscients. Ces conséquences, il nous revient de décider, en commun, de leur nature et de leur mise en application.

Sur un budget de quelque 160 millions de dollars, dont 68% sont consacrés à l’enseignement, la masse salariale est de 130 millions de dollars, les autres dépenses totalisant 30 millions de dollars. Celles-ci étant virtuellement incompressibles, on ne voit pas d’autre solution que de diminuer temporairement la masse salariale, en attendant le réinvestissement important annoncé pour l’exercice 2016-2017. Ce réinvestissement sera primordial pour répondre aux besoins découlant de la croissance de l’UQTR, en cours depuis plus d’une décennie.

Devant cette situation, la direction de l’Université entame dès maintenant une consultation auprès de toute la communauté universitaire, notamment les syndicats et les associations, pour tenter de trouver des solutions n’ayant pas de conséquences déstructurantes à moyen et long termes. C’est l’exercice difficile, mais essentiel, auquel je vous convie. En effet, il nous faut impérativement faire le maximum afin de préserver notre mission et notre avenir.