Des équipements à la fine pointe de la technologie
L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a procédé aujourd’hui à l’inauguration officielle du nouveau Laboratoire d’analyse en écologie aquatique et sédimentologie. Financé au coût de 1,98 million de dollars, ce laboratoire permettra de mieux comprendre les interactions entre les bassins versants et les écosystèmes aquatiques, que ces derniers soient naturels ou perturbés par les activités agricoles, forestières, industrielles et urbaines.
Doté d’équipements à la fine pointe de la technologie, le Laboratoire se consacrera principalement à l’analyse d’échantillons d’eau, de sédiments et d’isotopes stables (non radioactifs), ainsi qu’à des analyses moléculaires.
Le Laboratoire desservira, en premier lieu, les membres du Centre de recherche sur les interactions bassins versants – écosystèmes aquatiques (RIVE) de l’UQTR. Il offrira également ses services au Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique (GRIL), regroupant 38 chercheurs provenant de 8 universités québécoises.
«Nos chercheurs en écologie aquatique devaient auparavant s’adresser à des laboratoires d’autres provinces canadiennes pour effectuer certaines analyses, et les délais étaient très longs. Grâce à ce nouveau laboratoire, nous possédons maintenant les outils d’analyse nécessaires pour faire avancer plus rapidement et efficacement nos projets de recherche. Le Laboratoire pourra également fournir certains services à d’autres universités ou agences gouvernementales de l’est du Canada, lorsque le secteur privé ne pourra répondre à la demande », de commenter le professeur Pierre Magnan, directeur du RIVE et du GRIL et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie des eaux douces de l’UQTR.
Outre l’important soutien apporté aux chercheurs, le Laboratoire permettra aux étudiants de l’UQTR de se familiariser avec des équipements d’analyse à la fine pointe de la technologie. Le Laboratoire deviendra ainsi un lieu important de formation pour la relève dans les domaines de l’écologie aquatique et de la géographie.
Des équipements performants
Situé au sous-sol du pavillon Léon-Provancher dans des locaux entièrement rénovés, le Laboratoire occupe une superficie de 200 m2. Il comporte plusieurs modules : analyseur d’ions, chromatographe en phase gazeuse (acides gras et acides aminés), spectromètre de masse, spectrophotomètre (nutriments et analyses spectrales), thermocycleur (analyses moléculaires), spectrofluoromètre (carbone dissous, pigments, ADN), fluorimètre (pigments), analyseur d’argile (analyses granulométriques et densimétriques des sédiments et substrats fins), etc. Le Laboratoire est également doté de deux grandes pièces réfrigérantes et d’appareils informatiques variés.
L’un des plus importants équipements du Laboratoire est un spectromètre de masse. Acquis au coût de 650 000 $, cet appareil est voué à l’analyse d’isotopes stables (carbone, azote, soufre, oxygène, etc.). Ces isotopes fournissent des indications précieuses sur différents processus biologiques (ex. type d’alimentation d’un poisson). Pour les chercheurs en écologie, l’utilisation de ces isotopes comme outils d’investigation s’avère maintenant incontournable.
«La recherche en écologie aquatique requiert des analyses de plus en plus complexes et raffinées, d’où la nécessité de disposer d’équipements de pointe, fait observer le professeur Magnan. Notre équipe de chercheurs a travaillé longuement à bien évaluer nos besoins en infrastructures de recherche et à établir le devis du Laboratoire. Aujourd’hui, nous sommes heureux de procéder à l’inauguration officielle, sachant que ces nouveaux équipements auront un impact majeur sur le développement de la recherche sur les interactions bassins versants – écosystèmes aquatiques, l’un des pôles d’excellence de l’UQTR.»
Financement
Le nouveau Laboratoire d’analyse en écologie aquatique et sédimentologie a vu le jour grâce à la participation financière du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (1 345 875 $), d’Industrie Canada (402 619 $) et de l’UQTR (230 900 $ en provenance du budget d’investissement). La contribution des gouvernements québécois et canadien a été versée dans le cadre du Programme d’infrastructure du savoir.