– 8 mars | Journée internationale des femmes –

Chaque année, la Journée internationale des femmes met à l’honneur le féminisme, les femmes inspirantes et les causes dédiées à l’amélioration du statut de la femme. Véritable célébration du genre féminin, cet événement inspire les jeunes filles de par le monde à devenir des femmes fortes. Or, que signifie être une femme forte en 2018? Des expertes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont accepté de partager leur réflexion sur le sujet.

Ann-Julie DuRocher

«Je ne crois pas qu’il y ait un modèle de femme forte. Le mouvement féministe est pluriel et diversifié, à l’image des femmes qui le composent. Alors, qu’est-ce qu’une femme forte en 2018? Par ses actions, son engagement, sa détermination, par les gestes qu’elle pose auprès de son entourage ou lorsqu’elle prend la parole publiquement pour dénoncer une situation inacceptable, la femme fait preuve de force et de courage quotidiennement. Il y a donc une pluralité de modèles de femme forte, et à l’image du mouvement féministe, il est important de reconnaître cette diversité et de souligner le travail de toutes les femmes»
 – Ann-Julie DuRocher, diplômée de la maîtrise en lettres (communication sociale)

Carol-Ann Rouillard

«La force se trouve partout chez l’être humain, femme ou homme. Elle est présente chez la personne qui se lève tous les matins pour aller travailler pour nourrir sa famille, chez celle qui est à la tête d’une grande organisation, chez l’individu qui vit avec la maladie, ou encore chez celui qui traverse un deuil. De même, si on applique la logique aux femmes, il n’y a pas, à mon sens, un modèle ou une définition de la force chez les femmes. Notre monde est rempli de femmes fortes qui font une différence chacune à leur façon. Ce sont toutes ces femmes, toutes ces forces et toutes ces luttes qu’il faut reconnaître»
– Carol-Ann Rouillard, candidate au doctorat en lettres (communication sociale)

 

Donner l’exemple

Selon Mireille Lalancette, professeure au Département de lettres et communication sociale, les environnements d’affaires qui fonctionnement le mieux sont les milieux paritaires. De plus, les travaux récents illustrent que les femmes qui réussissent à exercer leur leadership le font en combinant les attentes liées au genre féminin et masculin. Elles arrivent ainsi à transcender ces attentes et à créer leur propre modèle.  Il reste que les femmes ont toujours à confronter les stéréotypes et attentes liés à leur genre (par exemple, une femme devrait être douce, accommodante, chaleureuse).

Mireille Lalancette

«Plus il y aura de modèles féminins de femmes leaders, plus les femmes jeunes et moins jeunes pourront s’identifier à celle-ci et créer leur propre modèle à partir de tous les modèles disponibles. Il reste donc du chemin à faire afin d’éduquer les filles et les garçons à cette vision égalitaire et paritaire de la société. Le travail à faire n’est donc pas tant un travail du point de vue des filles, mais du point de vue de la société dans son ensemble. En ce sens, les différentes approches du gouvernement Trudeau actuellement sont très positives dans la mesure où il y a un travail qui est fait autant du point de vue des représentations que des politiques afin de changer la société dans son ensemble».

 

Suggestions de lecture

Afin d’aider les lecteurs à développer leur propre point de vue, la professeure Lalancette propose trois livres et un rapport qui approfondissent la thématique de la femme forte:

  • Strong Is The New Pretty: A Celebration Of Girls Being Themselves de Kate T. Parker
  • Innover au féminin : Savoir se dépasser – Intraprendre de Louis Jacques Filion
  • Groundbreakers: Using the strength of women to rebuild the world economy de Ernst & Young