Al Farabi (m. 950) était considéré comme le grand penseur politique de l’époque classique. Son successeur Avicenne (m. 1037) rompt avec celui qui était appelé « Le second maître »(après Aristote). Il élabore dans sa métaphysique une doctrine théologico-politique qui accorde au prophète la prérogative de fonder la cité et d’en être le nomothète, fonction qui était dévolue au
philosophe dans la doctrine politique de Farabi. Se désolidarisant d’une conception platonicienne du pouvoir politique, Avicenne s’inscrit dans la lignée des doctrines néoplatoniciennes qui n’accordent au politique qu’une fonction secondaire. La rupture initiée par Avicenne a eu une incidence profonde sur l’histoire de la philosophie politique en terre d’islam.
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