Le blogue d’information En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en psychologie de Mme Anick Brisson, intitulée «L’Évaluation diagnostique de la déficience intellectuelle dans le contexte de diagnostics différentiels chez l’adulte».

Anick Brisson, étudiante. (Photos : Flageol)

Les pratiques d’évaluation des diagnostics différentiels de la déficience intellectuelle (DI) sont négligées dans les ouvrages de référence. La présence de troubles psychiatriques (Ionescu, 2003; Radouco-Thomas, Brassard & Thivierge, 2003; Reiss, 1990), le chevauchement des pathologies (Lussier & Flessas, 2009) et la présence d’hétérochronie (hiérarchie intra-individuelle des secteurs de développement, Zazzo, 1973) peuvent influencer le fonctionnement intellectuel d’une personne et, dans certains cas, induire à tort la présence de DI. Nos travaux ont vérifié l’apport de l’évaluation cognitive dans l’évaluation des diagnostics différentiels de la DI chez l’adulte. Le trouble déficit de l’attention / hyperactivité (TDA/H) est retenu pour illustrer notre démarche, car il peut être à la fois un diagnostic différentiel et une comorbidité de la DI.

Notre méthode combine l’entretien clinique et l’évaluation des fonctionnements intellectuel, adaptatif, cognitif, psychologique et des psychopathologies ainsi qu’un relevé des facteurs de risque et de protection. Les résultats de trente-deux adultes de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (13 avec DI, 19 sans DI) permettent de vérifier si leurs profils cognitifs sont les mêmes que ceux retrouvés chez les participants TDA/H adultes des autres études. Au sein de l’étude, les performances cognitives de nos participants avec et sans DI sont comparées.

Dans l’ordre habituel : Annie Stipanicic, Ph. D., UQTR, Jean-Pierre Gagnier, Ph. D., UQTR, Anick Brisson, étudiante, Hubert Gascon, Ph. D., UQTR et Colette Jourdan Ionescu, Ph. D., UQTR.

Finalement, une étude de cas éclaire notre compréhension. Quantitativement, les difficultés des participants avec TDA/H et DI ne sont pas semblables à celles des TDA/H sans DI; certaines pourraient être inhérentes à la DI. Par contre, l’évaluation multidimensionnelle montre l’importance de l’entretien clinique, du relevé des facteurs de risque et de protection et l’apport de l’interprétation qualitative des résultats des tests cognitifs à la compréhension de troubles confondants.

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Thèse de doctorat en psychologie soutenue le 20 décembre 2013

Mme Colette Jourdan-Ionescu, Ph. D., directrice de recherche
Professeure
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Jean-Pierre Gagnier, Ph. D., évaluateur
Professeur
Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Annie Stipanicic, présidente du jury
Professeure
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Hubert Gascon, évaluateur externe
Professeur
Université du Québec à Rimouski