En transition… vers la vie universitaire

– L’Avis psychologique

L’entrée à l’université est un moment important dans la vie d’un jeune adulte. Pour bon nombre d’étudiants, c’est souvent l’occasion de quitter le nid familial pour voler de leurs propres ailes, pour entrer dans le monde adulte et développer leur autonomie. Même si cette étape apporte une plus grande liberté, elle comporte aussi son lot de responsabilités nouvelles à assumer.

Un autre défi consiste à se reconstruire une vie sociale puisque plusieurs doivent laisser derrière eux amis, amoureux et famille, l’isolement et la solitude en guettent donc certains. C’est aussi l’étape de la dure confrontation aux exigences universitaires, à l’encadrement qu’on doit soi-même s’imposer pour l’étude et les travaux à planifier.

Ce passage à l’université est donc à la fois une transition et il amène aussi la personne à faire des changements majeurs.

Le terme changement reflète une réalité concrète et objective vécue par un individu, par exemple un déménagement ou un nouvel emploi. La transition est le volet subjectif du changement, c’est-à-dire l’adaptation interne, psychologique, que l’individu opère face à ce changement.

En fait, le changement est la partie visible de ce que la personne expose, alors que la transition est le processus interne de gestion de ce changement.

La transition passe par trois phases : le renoncement à la situation actuelle, soit la reconnaissance de la fin de cette situation qui implique donc de faire le deuil de la situation que l’on quitte (par exemple fin de l’enfance, de l’insouciance, de la prise en charge parentale), puis une zone neutre marquée par l’incertitude (qui peut générer beaucoup d’anxiété) et enfin un nouveau départ (construction d’une vie adulte autonome par exemple).

Pour mieux vivre les transitions, il peut être intéressant de se poser deux questions:

1) À quoi dois-je renoncer?, ce qui permet de différencier changement et transition puisque toute transition implique de faire le deuil d’une situation. Toute transition n’est possible que par un renoncement préalable.

2) Qu’est-ce qui m’attend?, ce qui amène la personne à être à l’écoute de ses rêves et questionnements pour prendre conscience de ce que la vie peut lui apporter. »¹

La transition vers les études universitaires peut parfois être difficile et occasionner désillusion, découragement, échec, démotivation ou abandon. Une fois l’excitation de la rentrée universitaire passée, certains sont déçus de leur programme, ne s’y sentent pas à leur place ou n’arrivent pas à répondre aux exigences universitaires. D’autres s’ennuient de ceux qu’ils ont laissés derrière eux et n’arrivent pas encore à créer de nouveaux liens.  En appartement pour la première fois, certains ont de la difficulté à s’organiser, à respecter un budget, à structurer leur temps d’études et de loisirs. Quant aux étudiants qui arrivent de l’étranger, ils peuvent être confrontés à tous ces obstacles en plus de vivre bien souvent un choc culturel.

Qu’en est-il de ceux qui réussissent à franchir cette transition? Eux aussi rencontrent des difficultés, vivent du stress et eux aussi doivent s’adapter.  Par contre, ils décident de prendre leur vie en main, se mettent au travail et vont chercher au besoin du soutien ou de l’aide auprès de leurs amis et collègues, de leurs professeurs ou des services aux étudiants.

Ainsi, il peut être utile de connaître les ressources de l’UQTR que ce soit pour vous, pour un collègue ou pour un ami. Les professionnels du Service aux étudiants et à la réussite étudiante sont disponibles pour vous venir en aide à plusieurs niveaux : service de santé, service d’orientation et d’aide à l’emploi, soutien aux étudiants étrangers, soutien aux étudiants en situation de handicap, aide financière, soutien à la réussite et, finalement, aide psychologique.

En effet, le service de psychologie offre aux étudiants de l’UQTR un service d’accueil et de référence gratuit et confidentiel, ainsi qu’un service de consultation à coût modique, tout comme des ateliers gratuits en petits groupes qui visent à favoriser l’équilibre émotionnel et la santé psychologique : gestion du stress, estime de soi, contact interculturel.

Pour de l’information, adressez-vous au secrétariat, au 1261 Albert-Tessier ou au 819 376-5011, poste 6056.

En conclusion, rappelons-nous que les transitions font partie intégrante de la vie de chacun, qu’elles permettent à une personne de progresser et de mûrir.

Sources: 

1. Bridges, W. (2006). Transitions de vie. Comment s’adapter aux tournants de notre existence. Traduction de M. Shalak de « Transitions – Making Sense of Life’s Changes″ (2004). InterEditions.