Le blogue d’information En Tête de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présente le résumé de la thèse de doctorat en psychologie de Mme Myriam Chiasson, intitulée «Mesure de l’état de stress post-traumatique chez les personnes âgées: évaluation des propriétés psychométriques de l’impact of event scale-revised».

Myriam Chiasson, étudiante. (Photo Annie Brien)

Selon des études épidémiologiques réalisées auprès d’adultes, un pourcentage important d’individus ont déjà subi au moins un événement traumatisant (ÉT) au cours de leur vie. Alors que l’état de stress post-traumatique (ÉSPT) est assez bien documenté dans la population générale, la littérature au sujet de cette problématique chez les personnes âgées est plutôt disparate. Pourtant, une personne âgée aura connu une panoplie d’événements stressants au cours de sa vie, plus encore que des personnes plus jeunes. De plus, à la suite des nombreux changements apportés aux critères diagnostiques de l’ÉSPT depuis la dernière parution du Manuel diagnostique des troubles mentaux (DSM-5), il est crucial de s’intéresser à la validité et à la fiabilité des outils d’évaluation de ce trouble. L’un de ces questionnaires est l’Impact of Event Scale-Revised (IES-R), un outil de dépistage de l’ÉSPT.

Cette thèse comporte trois objectifs 1) identifier les types d’événements traumatisants vécus par les personnes âgées vivant au Québec, 2) explorer les propriétés psychométriques de la version francophone de l’IES-R avec une population de personnes âgées et 3) examiner son contenu en fonction des changements apportés aux critères diagnostiques de l’ÉSPT dans le DSM-5. Dans le cadre de ce projet doctoral, 1099 personnes âgées de 65 ans et plus, provenant de l’Enquête sur la Santé des Aînés (ESA-services), ont complété l’IES-R.

Les résultats obtenus ont permis de démontrer que l’ÉT le plus souvent vécu par les aînés est lié à un accident et ceux nés à l’étranger sont plus susceptibles d’avoir vécu un ÉT. La structure factorielle de l’IES-R avec cette population révèle un modèle unidimensionnel, ce qui reflète hypothétiquement la détresse associée à ces ÉT plutôt que les critères diagnostiques de l’ÉSPT. Finalement, des recommandations d’amélioration de l’IES-R sont présentées à la suite d’une validation de contenu de l’échelle menée par un panel d’experts.

Soutenance de thèse de doctorat en psychologie tenue le 11 décembre 2015

De gauche à droite: Marcos Balbinotti, Ph. D., Helen-Maria Vasiliadis, Ph. Dé, Myriam Chiasson, étudiante, Sylvie Lapierre, Ph. D., et Sophie Desjardins, Ph. D. (Photo Annie Brien)

Jury d’évaluation

Mme Sylvie Lapierre, Ph. D., directrice de recherche
Professeure, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Sophie Desjardins, Ph. D., présidente du jury
Professeure, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Marcos Balbinotti, Ph. D., évaluateur interne
Professeure, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Helen-Maria Vasiliadis, Ph. D., évaluatrice externe
Professeure, Université de Sherbrooke