Réunis hier, le 18 avril, en assemblée ordinaire, les membres du conseil d’administration de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont adopté le budget de fonctionnement 2016-2017 de l’établissement. Selon les prévisions soumises par le Vice-rectorat à l’administration et aux finances, les revenus devraient se chiffrer à environ 156,4 millions de dollars, alors que les dépenses sont estimées quant à elles à 172,3 millions de dollars.
Point de presse de Daniel McMahon, recteur de l’UQTR et Johanne Giguère, vice-rectrice à l’administration et aux finances.
«L’exercice financier 2016-2017 sera déficitaire sur le plan budgétaire. Selon nos calculs, le déficit anticipé au 30 avril 2017 est actuellement évalué à près de 15,9 millions de dollars, et ce, après l’application de mesures de redressement qui représentent plus de 3,2 millions de dollars», précise Daniel McMahon, recteur de l’UQTR.
Parmi les mesures de redressement qui seront adoptées, la direction de l’université entend notamment remplacer un poste sur deux qui serait actuellement vacant. Cette même mesure s’appliquera également aux postes liés à des projets temporaires. Une attention particulière sera apportée à l’impact de la réduction des ressources sur le fonctionnement des services et des départements, ainsi qu’à la santé des équipes et du personnel. «Un exercice sera aussi mené au sein des différents services de l’UQTR afin de générer une meilleure efficience des opérations», ajoute le chef d’établissement. D’ailleurs, celui-ci rappelle que les discussions se poursuivent toujours avec les différents partenaires syndicaux afin d’instaurer des mesures temporaires de réduction des dépenses.
Celui-ci mentionne qu’une première baisse de l’effectif étudiant en équivalence au temps plein (EÉÉTP) ainsi que la hausse constante de la masse salariale comptent parmi les facteurs qui ont un impact significatif sur le budget de fonctionnement de l’UQTR.
La direction de l’université prépare actuellement un plan de redressement budgétaire sur l’horizon 2016-2020 pour la rencontre du conseil d’administration de juin prochain, plan qui sera ensuite transmis pour approbation au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. «Ce plan comportera nécessairement une réduction importante de la masse salariale à l’UQTR», admet M. McMahon. «Nous devons revoir notre modèle organisationnel. Certes, il faut continuer de remplir notre mission universitaire en offrant des formations, des activités de recherche et de services de qualité. Cependant, la taille de l’UQTR doit aussi être à la mesure de ses revenus. C’est pourquoi il nous faudra revoir, à leur échéance, certaines clauses des conventions collectives de travail», conclut-il.