– Isabelle Lacharme a soutenu sa thèse en psychologie –

Le blogue d’information En Tête de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présente le résumé de la thèse de doctorat en psychologie de Mme Isabelle Lacharme, intitulée «Étude ergonomique de la souffrance des soignants: un modèle contextuel guide vers des pistes de solution».

Isabelle Lacharme, étudiante au doctorat en psychologie.

Les soignants de centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) vivent de la souffrance au travail, dans un contexte de vieillissement de la population et de pénurie financière et humaine du secteur de la santé au Québec. L’absentéisme croissant, pour troubles psychologiques ou maladie mentale, interpelle particulièrement les ressources humaines en Abitibi-Témiscamingue (A.T.).

Selon la revue de la littérature, le concept de souffrance se définit à travers la philosophie et la sociologie, la psychologie et la psychodynamique du travail. Toutefois, aucun modèle de la souffrance au travail n’a été construit sur ce concept, dans l’objectif d’intervenir en prévention et de favoriser le rester au travail en santé. L’approche ergonomique du phénomène complexe de la souffrance au travail a donc été initialisée par une étude exploratoire, lors d’une maîtrise en kinanthropologie (UQAM, 2009). Elle a été ensuite approfondie par cette étude doctorale (UQTR), partenariale et participative, soutenue par un contrat social de recherche novateur, redéfinissant le rôle habituel des comités de suivi.

Cette étude à dominance qualitative s’est déroulée dans 3 CHSLD en A.T. (2011-2012), avec un échantillon de 35 soignants volontaires (infirmières, auxiliaires, préposés). La collecte des données a été réalisée par entretiens individuel (parsemé de questionnaires) et collectif, mesures et observations sur le terrain. Les résultats ont été modélisés entre chaque étape de la recherche, mettant en évidence une dynamique de cercle vicieux entre les déterminants, les manifestations et les stratégies développées par les soignants face à leur souffrance au travail. Ils permettent de cibler les points où agir en prévention et ouvrent à des pistes de solution. Pour faire suite au rapport de recherche, un plan d’action a été élaboré par les CHSLD selon leurs priorités et les moyens disponibles, amenant à divers changements concrets, déjà appréciés par les soignants.

De gauche à droite: Marie-Pierre Gagnon-Girouard, Ph. D. (UQTR), Liette St-Pierre, Ph. D. (UQTR), Isabelle Lacharme, étudiante, Jacques Rhéaume, Ph. D. (UQAM), Marie Bellemare, Ph. D. (ULaval), et Lyne Campagna, Ph. D. (UQTR).

Soutenance de thèse de doctorat en psychologie ayant eu lieu le 29 avril 2016

Jury d’évaluation

Mme Liette St-Pierre, Ph. D., directrice de recherche
Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières

M. Jacques Rhéaume, Ph. D., codirecteur de recherche
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Marie-Pierre Gagnon-Girouard, Ph. D., présidente du jury
Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Lyne Campagna, Ph. D., évaluatrice externe
Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières

Mme Marie Bellemare, Ph. D., évaluatrice externe
Professeure, Université Laval