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Conférence sur l’astrobiophysique amérindienne

Le 29 septembre dernier, une conférence portant sur l’astrobiophysique amérindienne a été présentée au pavillon du Centre intégré en pâtes et papiers (CIPP) de l’UQTR, à l’invitation d’Innofibre.

Tenu sous le thème Gardiens de l’équilibre universel des éléments et cycles de la vie, cet événement comportait une présentation de Stuart Myiow Jr, un aîné des membres féminins et porte-parole du Conseil Traditionnel Kaienkehaka (Mohawk) de Kahnawake, accompagné de son agent de liaison scientifique R. S. Iwaasa.

Tous deux ont partagé un enseignement de la pleine lune, tiré d’observations et de connaissances amérindiennes confirmées par la science moderne (transferts de particules et d’ions entre la lune et la terre aidés par les vents solaires, champs magnétiques, etc.).

Aidé par son père L`Aîné Stuart (Clan de l’Ours) et de collaborateurs, Stuart Jr a également invité les participants à s’imaginer comme une cellule vivante parmi les corps vivants de la Mère Terre et de l’Univers, en citant l’ouvrage intitulé Paroles de paix en terre autochtone (Éditions Le Jour). Le conférencier a aussi souligné qu’un bon mode de pensée est une première technologie à réinventer, ce que les Mohawks appellent le bon esprit (kahnikonhr:io – ga ni guun riio) pour tous (akwekon – agwé go).

Stuart Jr a mentionné que la société postindustrielle reste figée, traitant des choses vivantes comme si elles étaient inanimées et mortes, y compris la lune et son importante relation avec la terre.

«Appelée la Grand-Maman Lune à cause de ses relations avec sa fille la Terre, ce corps astral agit comme le cœur de cette dernière, pompant ses eaux à travers son corps et aussi l’espace, ou du moins des particules de ce premier liquide universel, a expliqué le conférencier. C’est de la folie d’ignorer la relation vivante et interdépendante de la lune avec la terre et les cycles connexes, dont les marées et les champs magnétiques. Nous ne pouvons prétendre que des mines ou sites d’expérimentation de bombes sur la lune, tout comme des débris dans l’espace, n’auront pas de conséquences écologiques mettant en danger le maintien de la vie.

«Aussi, regardons un arbre pour ce qu’il est vraiment: un être en vie en relation avec notre planète, organisme qui vit aussi. Une mentalité mercantile dominante, voire patriarcale, refuse souvent d’admettre que les arbres et forêts sont des organes de la planète, véritables poumons permettant à Terre Mère de respirer», d’ajouter Stuart Jr.

Au cours de cette conférence, le sujet de l’écodéveloppement (technologies correctrices aux dommages environnementaux) a été abordé. Ce concept lié au Traité originel du Wampum À Deux Voies (1613), exposé en commission parlementaire, explique comment l’identité traditionnelle autochtone demeure un guide clé pour toute société saine.