Dans le cadre de l’entente Savoir c’est dans ma culture, Boréalis, Culture Trois-Rivières, le Musée québécois de culture populaire et Culture Mauricie sont heureux de s’associer au Laboratoire de recherche sur les publics de la culture de l’Université du Québec à Trois-Rivières pour l’organisation d’un panel portant sur les relations entre culture, pratiques culturelles et générations à l’occasion du lancement du livre Générations et pratiques culturelles.
Dans le cadre de l’entente Savoir c’est dans ma culture, Boréalis, Culture Trois-Rivières, le Musée québécois de culture populaire et Culture Mauricie sont heureux de s’associer au Laboratoire de recherche sur les publics de la culture de l’Université du Québec à Trois-Rivières pour l’organisation d’un panel portant sur les relations entre culture, pratiques culturelles et générations à l’occasion du lancement du livre Générations et pratiques culturelles.
Publié aux Presses de l’Université du Québec, cet ouvrage collectif est dirigé par les professeurs Marie-Claude Lapointe et Gilles Pronovost, du département d’études en loisir, culture et tourisme de l’UQTR, et Jacques Lemieux, du Département d’information et de communication de l’Université Laval. Jason Luckerhoff, du Département de lettres et communication sociale, a aussi contribué comme co-auteur d’un chapitre. Il regroupe sept chapitres qui portent notamment sur les générations au fil du temps, les parcours culturels selon les générations et selon les cycles de vie, sur l’évolution de ce qui est valorisé en culture, sur la culture et les enfants et les jeunes, sur la transmission culturelle, sur la perception des musées à l’ère numérique chez différentes générations et sur les natifs du numérique.
Les résultats de recherche présentés lors du panel et dans le livre peuvent aider les responsables d’équipements culturels à assurer le renouvellement de publics. Selon Marie-Claude Lapointe, professeure en loisir, culture et tourisme à l’UQTR et codirectrice de l’ouvrage «la question du renouvellement des publics passe par une connaissance beaucoup plus précise des différentes catégories de publics. Nous connaissons de mieux en mieux les spécificités des différentes générations en ce qui concerne leurs intérêts culturels, et ces informations peuvent guider les responsables d’équipements culturels dans leurs choix.»
Les recherches menées confirment que les intérêts culturels des parents ont une influence très importante sur les pratiques des enfants. En outre, des enfants qui lisent ont des parents qui lisent aussi, alors que des enfants qui regardent beaucoup la télévision et ne lisent pas ont vu leurs parents faire la même chose. L’univers culturel des enfants est aussi influencé par les médias, l’école et les amis.
Cet univers culturel a beaucoup changé avec l’avènement du numérique. En effet, les pratiques culturelles pré-numériques diminuent d’une génération à l’autre. Par contre, si on considère les pratiques numériques, les jeunes de 15 à 24 ans ont des pratiques très variées et nombreuses.
Un résultat intéressant est que, bien qu’ils soient de très grands utilisateurs du numérique, les jeunes mentionnent que les visites d’institutions culturelles constituent pour eux une pause de leur univers culturel numérique. S’ils se déplacent dans un musée, par exemple, ce n’est pas pour continuer à avoir des pratiques numériques. Ils mentionnent que s’ils ne peuvent pas voir des objets originaux et qu’ils sont invités à regarder des écrans, ils préféreront le faire dans le confort de leur foyer. En outre, les jeunes ne sont pas désireux de substituer la visite d’un musée par une visite en ligne. Par contre, les jeunes considèrent que le musée doit s’inscrire dans un contexte numérique, pour que les visiteurs puissent faire un usage d’Internet en lien avec le musée, avant, pendant et après la visite.
Ceux que l’on nomme les « digital natives » sont des jeunes surtout intéressés par les vidéos. Les natifs du numérique ont une consommation d’images animées qui dépasse de loin celle de leurs prédécesseurs et ils ont, en plus, la possibilité nouvelle de produire des vidéos et de s’exprimer par cette voie.
Chez les adolescents, c’est l’influence des parents qui peut faire en sorte qu’ils s’intéressent à la musique, à la danse et au théâtre. Les amis auraient une influence plus grande en ce qui concerne l’intérêt pour les spectacles et le sport. La famille et l’école seraient l’influence la plus forte en ce qui concerne la visite des musées et des bibliothèques. Et ces pratiques peuvent être délaissées par la suite, à mesure que l’influence de la famille et de l’école diminue.
Selon Martine Des Rochers, directrice générale des Presses de l’Université du Québec « Les Presses de l’Université du Québec sont fières de participer à la diffusion de résultats de recherche qui concernent le renouvellement de publics. Il s’agit d’un enjeu majeur pour nombre d’institutions et d’industries culturelles ».
Danielle St-Amand, directrice du Service du développement institutionnel et affaires publiques à l’UQTR, considère que les enjeux concernant les publics sont majeurs. «Dans toutes les institutions, la question se pose. Quelles sont les valeurs de ces jeunes qui constituent la relève? Comment pouvons-nous accueillir leurs questionnements et leurs remises en question afin d’assurer leur intégration et la perpétuation de ce qui a été créé par les générations précédentes?»
Sandie Letendre, présidente de Culture Mauricie, souligne le fait qu’il s’agit de questionnements qu’elle entend souvent chez les responsables d’organismes culturels: «Que ce soit pour les musées, les salles de spectacle, les bibliothèques ou les festivals, le renouvellement des publics est une préoccupation constante. Les institutions culturelles doivent s’adapter aux attentes et besoins des différentes générations sans cesse à la recherche d’expériences nouvelles. Et elles ne pourront le faire que sur la base d’une connaissance fine des publics. Dans ce contexte, le livre lancé aujourd’hui s’avère un outil indispensable.»