Au cours des dernières années, la professeure Lyson Marcoux du Département de psychologie de l’UQTR a évalué les bienfaits d’un programme d’intervention de groupe destiné aux aînés dépressifs. Intitulé En route vers une vie plus heureuse, ce programme est basé sur la réalisation de projets personnels. Les résultats obtenus auprès des participants se sont révélés fort positifs.
«Ce programme est constitué de 14 rencontres de groupe hebdomadaires, au cours desquelles les participants peuvent réfléchir à leurs valeurs, travailler sur leur motivation à passer à l’action et être soutenus dans la réalisation de projets qui leur tiennent à cœur», explique Mme Marcoux.
La chercheuse a testé le programme auprès d’une quarantaine d’aînés. Ces derniers ont pu d’abord établir une liste d’activités qu’ils souhaitaient réaliser, sans se censurer. Ils ont ensuite choisi un projet en particulier, s’engageant à le poursuivre jusqu’à la fin des rencontres.
Au fil des semaines, les participants ont échangé sur l’avancement de leur projet, avec humour et solidarité. Ils ont identifié les obstacles et les facteurs facilitants, dressant le bilan de ce qu’ils avaient appris.
«En plus de briser l’isolement social des participants, le programme a permis d’accroître leur bien-être psychologique ainsi que leur capacité à réaliser des projets. Il a aussi contribué à l’amélioration d’autres aspects: l’espoir, le sens à la vie et la sérénité», rapporte la professeure Marcoux.
Le programme se voulait aussi novateur, en s’adressant à la fois aux femmes et aux hommes. Ces derniers, habituellement plus réticents à participer à ce genre d’intervention, en ont profité autant que les femmes, en raison notamment de la nature concrète des activités.
«En dotant les participants d’outils contre les pensées nuisibles et en leur donnant des occasions d’être fiers d’eux, nous avons favorisé leur résilience et leur capacité d’autodétermination. Le programme a donc fait ses preuves et nous espérons qu’il pourra être offert au plus grand nombre d’aînés, afin que ces derniers en bénéficient», conclut Mme Marcoux, qui travaille en collaboration avec la professeure Sylvie Lapierre (psychologie) au Laboratoire de gérontologie de l’UQTR.