Certes, tous les commentateurs du cinéma d’Alfred Hitchcock ont depuis longtemps attiré notre attention sur la superbe blonde sophistiquée, héroïne présente dans presque tous ses films. Pourtant, cette femme à la beauté troublante n’est peut-être pas la plus importante manifestation du féminin dans son oeuvre. La mère, bien qu’elle ne soit jamais à l’avant-scène, est en réalité le personnage qui domine littéralement sa production cinématographique. Depuis Easy virtue (1927), en passant par Rebecca (1940), Psycho (1960) jusqu’à Frenzy (1972), c’est bel et bien la mère qui, en réalité, est à l’origine de ce climat de tension et d’horreur qui imprègne l’ensemble de l’oeuvre.