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Alexandre Beaudoin : La persévérance à la Maurice Richard

Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire, du 16 au 20 février, les Services aux étudiants (SAE) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) soulignent le parcours d’étudiants universitaires, motivés et motivants, s’étant démarqués par leur persévérance à poursuivre leurs études malgré des difficultés particulières. Nous vous présentons aujourd’hui le portrait d’Alexandre Beaudoin qui fait un baccalauréat par cumul. Il a presque terminé son certificat en santé et sécurité au travail et en est à son deuxième trimestre au certificat en gestion des ressources humaines.

Alexandre Beaudoin (Photo Annie Brien).

Alexandre Beaudoin (Photo Annie Brien).

Après 15 ans sur le marché de l’emploi, entre autres, à la Belgo d’AbitibiBowater à Shawinigan et en mécanique d’engins de chantier pour la Ville de Laval, et malgré un trouble déficitaire de l’attention (TDA), Alexandre décide de quitter un bon travail pour réaliser son rêve : entrer à l’université. Pour se donner une chance, il commence à temps partiel, mais rapidement ses économies diminuent au point de ne plus en avoir. Il pense trouver rapidement un emploi, croyant que son expérience lui ouvrira des portes, mais les emplois en mécanique à temps partiel ne courent pas les rues. Il se retrouve donc à la soupe populaire et ne réussit pas à avoir des notes satisfaisantes, non parce que les cours sont difficiles, mais parce qu’il n’arrive pas à défrayer les coûts de ses livres.

Pourtant, il ne lâche pas et il sait qu’il est à sa place. Il demande alors des conseils financiers à Yan Martel (conseiller en aide financière aux SAE). Enfin, il respire mieux puis il décide d’aller chercher toute l’aide dont il peut bénéficier : un psychologue, un orienteur, un mentor au Centre d’aide en français, un professeur généreux de son temps avec qui il discute de ses options… Même son environnement semble l’encourager (des chauffeurs de taxi, apprenant qu’il est étudiant, arrondissent parfois la facture) et sa mère lui apporte des petits plats, comme dans le temps. «Je n’aurais pas été capable sans toute l’aide reçue», dit-il. Il attribue à ce support une grande partie de sa réussite et, éventuellement, s’il peut faire du bénévolat à l’UQTR, il aimerait donner au suivant.

Depuis le trimestre d’automne 2014, il est étudiant à temps plein et il tente de concilier études et… travail, car il a trouvé un emploi chez Archibald, où il est fort apprécié. Il est motivé par tout, aime apprendre et est curieux. «Je sens que j’atteins le reach of happiness. Le fait d’être sur le point d’atteindre notre but nous donne de l’énergie et je sens que c’est ce qui se passe enfin à 35 ans!» Son expérience de travail le motive, car elle est fort utile dans les travaux d’équipe. Les cours en relations de travail et en santé et sécurité font écho à ce qu’il a vécu.

Quelles sont ses meilleures stratégies d’étude?

  • Profiter au maximum du temps en classe, s’assoir en avant pour ne pas être distrait, prendre des notes et poser des questions. C’est essentiel avec son TDA.
  • Lire, surligner et transcrire ses notes à la maison. Une technique qui, pour lui, a fait ses preuves par le passé.
  • Utiliser tous les services possibles, tant pour trouver de l’aide que pour s’améliorer, car «il y a toujours place à l’amélioration» selon lui.
  • Un moyen créatif pour gérer son temps : l’installation d’une grande planche (4 par 8 pieds) recouverte de peinture ardoise dans son salon. Il y note tout ce qu’il a à faire. «On se laisse de la place dans la tête pour autre chose grâce à ça, dit-il. Ça soulage l’esprit.»

La persévérance, pour lui, c’est quoi? «Ça me fait penser un peu à Maurice Richard : même si tout nous tape dessus, que rien n’est en notre faveur, contre toutes attentes, on continue pareil. C’est de se lever le matin et de mettre ses bottes, même s’il fait frette. C’est du gros travail que de chercher sa motivation et des fois, elle est timide. C’est de piler sur son orgueil pour aller chercher l’aide qui est disponible quand ça ne va pas.»

Il appréhende son troisième certificat, sa bête noire : le certificat en administration, mais «c’est fait par des humains, alors c’est faisable». Il va approcher des employeurs à la Journée carrière du 17 mars pour terminer ses études à temps partiel, même s’il est si bien aux études à temps plein, ce qui lui fait comprendre pourquoi certains poursuivent jusqu’au doctorat. Il envisage d’ailleurs la poursuite de ses études au DESS en relations de travail. Une chose est certaine : il n’arrêtera jamais d’apprendre et il est déterminé à avoir un travail qu’il aime.