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Étude comparative de la schizophrénie en milieu québécois et en milieu sénégalais : l’influence de la culture

Myriam Deschênes a soutenu sa thèse en psychologie

Le blogue d’information En Tête présente le résumé de la thèse de doctorat en psychologie de Myriam Deschênes, intitulée «Étude comparative de la schizophrénie en milieu québécois et en milieu sénégalais : l’influence de la culture».

Myriam Deschênes, étudiante au doctorat en psychologie

Myriam Deschênes, étudiante au doctorat en psychologie. (Photo Annie Brien)

La schizophrénie est une pathologie universelle. Toutefois, les études de l’Organisation mondiale de la santé ont montré que les patients de pays en voie de développement qui en sont atteints, présentaient un taux plus important de rémission spontanée, une évolution plus favorable ainsi qu’une meilleure réinsertion sociale.

Encore à ce jour, les hypothèses explicatives de ce phénomène restent sans réponse. Cette étude d’approche narrative vise à les éclaircir en se positionnant du point de vue des acteurs touchés par la maladie (patients, proches, professionnels). Cette perspective permet également d’approfondir l’influence de la culture sur leur expérience émotive. Pour ce faire, la compilation de 22 entrevues semi-structurées, réparties également entre le CHNU de Fann à Dakar, au Sénégal et le CSSS de l’Énergie de Shawinigan, au Québec, a permis la reconstruction de deux métahistoires décrivant le parcours de la maladie, de la survenue jusqu’à la réinsertion socioprofessionnelle.

Les résultats démontrent que certains facteurs socioculturels avantageaient les patients sénégalais par rapport à ceux québécois. Cependant, ces facteurs ne sont qu’une partie de la réponse qui est plus complexe. En effet, les valeurs culturellement intériorisées traduiraient une expérience émotive totalement différente entre les patients des deux milieux pouvant mener à la perte de repères identitaires, empêcher la création de sens et conduire à un cours chronique de la maladie.

Pour les Sénégalais vivant dans une société collective, prémoderne avec une hiérarchie familiale prédominante, le rejet du groupe serait dévastateur alors que pour les Québécois habitant une société individualiste, moderne avec une hiérarchie sociale, ce serait la dépendance et la perte du statut social qui traduirait un mauvais pronostic.

De gauche à droite : Emmanuel Habimana, Myriam Deschênes, Michel Tousignant, Jean-Marie Miron et Marc Daigle. (Photo Annie Brien)

De gauche à droite : Emmanuel Habimana, Myriam Deschênes, Michel Tousignant, Jean-Marie Miron et Marc Daigle. (Photo Annie Brien)

Jury d’évaluation

M. Emmanuel Habimana, Ph. D.,directeur de recherche
Professeur, Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Jean-Marie Miron, Ph. D., président du jury
Professeur, Département des sciences de l’éducation
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Marc Daigle, Ph. D., évaluateur
Professeur titulaire retraité
Université du Québec à Trois-Rivières

M. Michel Tousignant, Ph. D., évaluateur externe
Professeur retraité
Université du Québec à Montréal