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Le Québec enregistre une forte progression dans le démarrage d’entreprises

– Rapport GEM sur l’activité entrepreneuriale –

Un rapport sur l’activité entrepreneuriale québécoise issu de l’enquête 2015 du Global Entrepreneurship Monitor (GEM), présenté par l’Institut de recherche sur les PME (INRPME) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), indique que le taux d’entrepreneuriat émergent au Québec a connu une forte croissance depuis l’an dernier. Nous vous proposons de revoir la présentation qui a été faite le 28 septembre en matinée par les professeurs Étienne St-Jean et Marc Duhamel.

L’année 2014 avait enregistré un taux record dans les intentions d’entreprendre des Québécois. Cette volonté s’est traduite, en 2015, par une importante progression dans la proportion d’entrepreneurs naissants et nouveaux. Le taux d’entrepreneuriat émergent (personnes en processus de création ou de démarrage d’entreprise) est passé de 10,5% à 13,5% au Québec, la province devançant ainsi tous les pays tirés par l’innovation (économie reposant sur les savoirs et une croissance des industries de services).

«Une compilation de nos résultats, depuis 2013, indique que les entrepreneurs émergents du Québec sont très dynamiques. Ils demeurent parmi les plus innovateurs et les plus ambitieux pour la croissance, en plus d’être tournés vers l’international, passant ainsi devant le reste du Canada pour tous ces indicateurs. En contrepartie, les entrepreneurs émergents québécois utilisent de manière moins marquée les moyennes et hautes technologies», mentionne Étienne St-Jean, professeur en management des PME à l’UQTR et l’un des deux coauteurs du rapport québécois.

Entrepreneuriat jeunesse et mature

Les jeunes du Québec présentent une forte propension à démarrer une entreprise. Ils sont plus enclins à passer à l’action que dans le reste du Canada et les autres pays comparables. L’activité entrepreneuriale émergente des 18-24 ans québécois (compilation 2013-2015) se révèle la plus forte de tous les pays tirés par l’innovation.

«Il n’y a pas que les jeunes qui se démarquent. Pour 2013 à 2015, l’activité entrepreneuriale émergente des Québécois âgés de 45 à 54 ans s’avère la plus élevée de tous les pays comparables. Cependant, celle des 55-64 ans figure parmi les plus faibles», rapporte le professeur St-Jean.

Intrapreneuriat et investisseurs

L’activité entrepreneuriale se manifeste aussi par l’intrapreneuriat (démarrage de projets autonomes au sein d’une organisation). En 2015, 8% des travailleurs québécois étaient engagés dans des activités intrapreneuriales, plaçant ainsi le Québec au 5e rang des pays tirés par l’innovation. En combinant l’activité entrepreneuriale émergente à l’activité intrapreneuriale, le Québec se classe au 2e rang et se place devant le reste du Canada.

L’élan entrepreneurial enregistré au Québec est également appuyé par une progression des investisseurs informels alors que 5,5% de la population a personnellement contribué aux capitaux propres d’une entreprise qui ne lui appartenait pas. Il s’agit d’une progression de 1,2% par rapport à 2014.

Attitudes entrepreneuriales : changements défavorables

Malgré une légère progression en 2015, le sentiment de compétence perçue pour démarrer une entreprise reste relativement bas au Québec. Depuis 2013, les opportunités d’affaires identifiées par les citoyens québécois sont à la baisse (58,6% à 51%). De plus, la peur de l’échec – constituant un frein à la création d’entreprises – a connu une augmentation (33,9% à 40,9%), alors que les intentions d’entreprendre ont accusé une légère baisse (15,6% à 15%).

L’enquête du GEM

L’enquête du GEM constitue la plus grande étude portant sur le dynamisme entrepreneurial dans le monde. Depuis 2013, le volet québécois de cette enquête est présenté par des chercheurs de l’INRPME. Cette année, les deux auteurs du rapport sont le professeur Étienne St-Jean, titulaire de la Chaire de recherche UQTR sur la carrière entrepreneuriale, et le professeur Marc Duhamel (finance et économique).

Le Rapport sur l’activité entrepreneuriale québécoise (2015) a pu être produit grâce à la collaboration de l’équipe canadienne du GEM et au soutien financier du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI) du Québec. Une quarantaine d’experts se sont aussi exprimés au sujet des conditions-cadres de l’entrepreneuriat au Québec. Des entrepreneurs québécois ont également partagé leur rêve entrepreneurial. La version complète du rapport est disponible au www.uqtr.ca/etienne.st-jean.

Dans nos archives

Résultats du rapport GEM sur l’activité entrepreneuriale des professeurs St-Jean et Duhamel

Le professeur Étienne St-Jean publie une étude sur l’état de l’entrepreneuriat au Québec